le plan large de la Bible de la Genèse à l'Apocalypse (pdf) 17 février 2011, Église de La Garenne-Colombes, Trevor Harris
Ce soir, nous allons faire un survol de toute la Bible. Nous allons parcourir l'histoire de la Bible de la Genèse jusqu'à l'Apocalypse, de la création à la Nouvelle Création. C'est un exercice ambitieux et périlleux et sans doute si j'étais un peu plus précautionneux, j'attendrai quelques années avant de tenter une telle chose. Mais en même temps, c'est un exercice utile à plein d'égards et il vaut mieux commencer quelque part, même si on peaufine ce survol avec le temps.
Pourquoi faire ce survol ? Premièrement, parce que nous voulons mieux comprendre, communiquer et enseigner la Bible. Un texte sans contexte est souvent un prétexte. Il faut comprendre le contexte de chaque passage biblique avant de l'interpréter et de l'appliquer. C'est une règle de base de l'étude biblique. C'est aussi pour ça que nos prédications du dimanche matin suivent le texte biblique et sont faites en séries de livres ou de sections de livres. Ça vous permet de voir si le prédicateur respecte bien le texte et le contexte ou s'il est en train d'y glisser son propre message. Hors le contexte ultime est toujours la Bible tout entière. Si vous enseignez la Bible, le dimanche matin, dans le cadre de Kidzland / l'École du Dimanche, les ateliers, et à titre privé entre amis ou dans le cadre de l'évangélisation, il est utile de comprendre le contexte large de la Bible. Et c'est utile tout simplement pour sa lecture personnelle de la Bible.
Deuxièmement, parce que nous voulons mieux comprendre le message de Dieu et y répondre en aimant davantage notre Dieu. Nous voulons voir sa gloire et en être saisis et nous voyons sa gloire en Le voyant tel qu'Il est dans sa Parole. Une compréhension du message intégral de la Bible nous permet de mieux saisir la grandeur de sa grâce. Lorsqu'on comprend ce que Dieu est en train de faire d'éternité en éternité, nous sommes abasourdis
Mais c'est un exercice périlleux parce que la Bible est un grand livre avec une multiplicité de thèmes et avec de très grands thèmes qui sont présents du début jusqu'à la fin : la sainteté de Dieu, le royaume de Dieu, le temple, la mission, la prêtrise, la Trinité, les alliances, la loi et l'éthique, et ainsi de suite. Par quel bout convient-il de le prendre ? Pourtant la Bible a également une simplicité parce qu'elle a un seul et unique auteur, Dieu lui-même qui l'a inspiré, nous le croyons, par le Saint-Esprit.
La Bible est cohérente et elle a un message et une application clairs. Moi, je vais aborder ce message et cette application à partir des paroles de Jésus qui est le personnage central de cette Parole.
Jésus lorsqu'il arrive sur le devant de la scène il y a 2000 ans a commencé son ministère en disant :
« Le moment est arrivé et le royaume de Dieu [ou le règne de Dieu] est proche. Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Le sujet est donc celui du Royaume de Dieu, le règne du Roi Jésus ... … et l'application est claire : la repentance et la foi en Jésus.
Livres
Voilà deux livres qui ont pas mal influencé ce matériel et notamment la structure de ce qu'on va voir ce soir. Le premier en anglais intitulé "God's Big Plan" est un livre de Vaughan Roberts, pasteur à Oxford qui lui-même s'inspire très ouvertement d'un livre traduit en français qui s'appelle « le Royaume révélé » de Graeme Goldsworthy, un théologien australien. Ce dernier bouquin est disponible dans notre bibliothèque d'église.
Structure1 : … Voilà notre feuille de route pour ce soir. 8 grandes étapes autour du thème du Royaume de Dieu.
Notre Dieu est le Roi de toute la création
Un sombre coup d'État
La promesse de restaurer le Royaume
Le Royaume préfiguré
Le Royaume anticipé
L'arrivée du Roi
Le règne du Roi s'étend
L'accomplissement du Royaume
Notre Dieu est le Roi de toute la création Commençons avec l'histoire de la Genèse. C'est un territoire qui nous est familier parce que nous l'étudions le dimanche matin en ce moment.
Dieu est le Créateur de toutes choses. Tout, sauf lui-même, doit son existence à son ouvrage de création et cela veut dire que Dieu est le Roi légitime de toutes choses, car il est notre Créateur. Nous lui devons notre prochain souffle.
Le 6e jour Dieu a créé l'homme, l'homme et la femme. L'humanité est la cime de sa belle et bonne création. L'homme est un être merveilleux créé en image de Dieu. Notre dignité découle donc de Dieu lui-même. Dieu lui confie la tâche extraordinaire de le représenter, de représenter son autorité, son règne dans la création. L'homme et la femme ont un rôle princier, royal. Nous sommes les préfets de sa création pour lui. Notre vocation est de gouverner cette planète pour lui, selon ses voies.
Dieu nous invite à le faire dans la dépendance de lui. Nous sommes ses créatures et il nous a invités à vivre cette dépendance de créatures en respectant, en obéissant sa Parole (Gn 2,15). Sa Parole est bienveillante et la définition même de ce qui est bon. Puisque Dieu est bon et la source de toute bonté, sa volonté est bonne et ce qui s'oppose à sa volonté souveraine est par définition mauvais.
Et Dieu leur a commandé de se multiplier. Le désir de Dieu est de voir toute une planète remplie d'hommes et de femmes qui le représentent, qui l'aiment et, qui se réjouissent en lui.
En termes de synthèse on peut dire à ce stade que … Adam et Ève sont le peuple de Dieu, … qui habitent le lieu que Dieu leur a donné … qui vivent sous son règne bienveillant, … et c'est ainsi dans le respect de sa Parole qu'ils vivent la bénédiction de Dieu.2
Un sombre coup d'État
Mais les choses ne sont plus ainsi. Nous savons de notre propre expérience que même si la vie est belle, elle a aussi un côté sombre, frustrant et pénible. Nous ne nous entendons pas entre nous. De surcroit, l'ombre de la mort plane sur notre existence et sur le plan de notre relation avec Dieu, nous vivons une vraie angoisse existentielle, la honte et la peur nous dominent. Pourquoi ? Il y a eu un sombre coup d'État.
La suite du texte de la Genèse nous raconte comment Adam et Ève, nos premiers parents à nous tous, ont par pure folie, par orgueil, en croyant des mensonges cruels à l'égard du Dieu qui les aimait proférés par le tentateur ou le diable, ont renversé le commandement que Dieu leur avait donné. C'était le premier péché. Ils ont cherché à s'émanciper du règne providentiel de Dieu, à se hisser au dessus de Dieu pour être son rival, pour déterminer eux-mêmes le bien et le mal. Adam et Ève nous ont représentés, un peu comme un président représente son peuple, et à notre échelle c'est une révolte sur les voies de laquelle nous avons tous suivi, jour après jour.
Le péché n'est pas d'abord une liste de choses à faire ou à ne pas faire, mais une révolte contre le règne légitime et bienveillant de notre Créateur. Et Dieu, l'auteur de la vie, qui avait pourtant clairement dit qu'une telle révolte résulterait en la mort, n'est pas un pantin qui se laisse faire et surtout parce qu'il est saint et bon, il ne peut tolérer le mal. Il ne le récompense pas. C'est pour ça que la création tout entière a été soumise à la frustration et à la malédiction. L'homme est sous la sentence de la mort, la mort physique et spirituelle. Il a été banni de la présence de Dieu, éloigné du lieu que Dieu lui a donné et il vit plus la bénédiction d'une vie sous le règne, la parole bienveillante de Dieu.
Il va de soi que Dieu reste le souverain de l'univers, mais d'une manière particulière son règne a été défié, sa parole a été bafouée et les conséquences de cela sont la mort, la frustration et la malédiction.
Mais Dieu n'abandonne pas son monde et son humanité, il ne se retire pas loin de tout, mais il continue à leur montrer sa grâce et sa bienveillance et surtout il promet de régler le problème du mal par un fils d'Ève, c'est-à-dire par un homme (Gn 3,15) qui écrasera la tête du serpent ou le malin.
Dans la suite du livre de la Genèse, nous gagnons un aperçu du jugement final de Dieu lorsque Dieu envoie le déluge universel. Le déluge préfigure ce jugement universel à venir. Mais même là dans le jugement, Dieu par pure grâce sauve une famille. Une famille à la tête de laquelle se trouve un homme connu pour sa justice, Noé. À partir de Noé Dieu va recréer un nouveau monde, mais on va vite s'en rendre compte que Noé n'est pas cet homme qui va écraser la tête du malin et du mal. Mais si ce n'est pas lui, ça sera quelqu'un d'autre, car Dieu est fidèle à ses promesses.
La promesse de restaurer le Royaume
Entre en scène un autre homme, Abraham. Le père de tous ceux qui mettent leur foi en l'Éternel. Nous sommes aux chapitres 12 à 22 du livre de la Genèse. Abraham ou Abram a répondu à l'appel de Dieu de quitter par la foi son pays pour un pays qui lui était jusqu'à là inconnu.
Et Dieu lui a donné un certain nombre de promesses. Autrement dit, Dieu a fait une alliance avec Abraham. Une alliance est un accord solennel, une promesse solennelle où chacun des partis s'engage à tenir sa promesse. Et Dieu contrairement à l'homme est toujours fidèle à ses promesses. Ce concept d'alliances parcourt toute la Bible.
Lisons les premiers versets du chapitre 12 de la Genèse : …
Genèse 12,1-7 : …
12 L'Éternel dit à Abram: «*Quitte ton pays, ta patrie et ta famille et va dans le pays que je te montrerai. 2 Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai ton nom grand et tu seras une source de bénédiction. 3 Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront, et *toutes les familles de la terre seront bénies en toi.» 4 Abram partit conformément à la parole de l'Éternel, et Lot partit avec lui. Abram était âgé de 75 ans lorsqu'il quitta Charan. 5 Il prit sa femme Saraï et Lot, le fils de son frère. Il prit aussi tous les biens et les serviteurs dont ils étaient devenus propriétaires à Charan, et ils partirent pour se rendre dans le pays de Canaan, où ils arrivèrent. 6 Abram traversa le pays jusqu'à l'endroit appelé Sichem, jusqu'aux chênes de Moré. Les Cananéens occupaient alors le pays. 7 L'Éternel apparut à Abram et dit: «C'est à ta descendance que je donnerai ce pays.» Abram construisit là un autel en l'honneur de l'Éternel qui lui était apparu.
En effet, promet à Abraham trois grandes choses : …
de faire lui une grande nation, un peuple nombreux
… et la suite du texte nous montre qu'il s'agit d'un peuple qui est le peuple de Dieu, qui lui appartient, qui a une relation avec le Dieu vivant et vrai.
de donner à sa descendance une terre, au pays des Cananéens
… il s'agit de la terre promise que Dieu donnera à son peuple Israël.
3. et de faire de lui une source de bénédiction pour toutes les familles de la terre
… : un peuple, un pays et de la bénédiction universelle.
J'aimerais que nous voyions que ce que Dieu promet ici n'est rien de moins que le renversement des malédictions ou des conséquences de la révolte de l'homme. Dieu promet la bénédiction à la place de la malédiction. Dieu promet la résurrection après la mort. Cette promesse est clé pour la suite de la Bible et elle nous met sur la piste de la bénédiction. Dieu l'a promise et il la donnera, car Dieu ne ment jamais.
Que doit faire Abraham en contrepartie ?
Rien ! Ou plutôt il doit croire Dieu, croire sa parole, accepter la fiabilité de sa parole et construire sa vie dessus. Et c'est ce qu'il fait et Dieu « le lui compta comme justice » (Gn 15,6 & Ro 4,3), c'est-à-dire une justice qui n'était pas la sienne par ses propres œuvres, mais une justice externe qui lui a été donnée par Dieu.On y reviendra lorsqu’on arrive à Jésus et le Nouveau Testament.
Cette foi n'était pas chose facile. Tant s'en faut. Elle est rudement mise à l'épreuve par l'épisode où Dieu lui demande de sacrifier son fils, celui qui forme le début de cette descendance promise, le début de la réalisation des promesses de Dieu. Dans sa grâce Dieu fournit un substitut pour son Fils, un bélier qui meure à sa place. Un clin d'œil de Dieu qui nous montre comment Dieu va bénir son peuple.
Abraham croit Dieu sur Parole et c'est ainsi qu'il devient le modèle de la foi.
Un peuple nombreux béni, un pays béni et une bénédiction universelle qui renversera les malédictions de Genèse 3. Bref, Dieu a promis la restauration de son royaume et lorsque Dieu promet quelque chose, tôt ou tard, dans son temps la chose s'accomplit.
Le Royaume préfiguré
Nous quittons maintenant le livre de la Genèse et l'histoire progressive de Dieu s'accélère. Des centaines d'années s'écoulent et la descendance d'Abraham se trouve en Égypte. J'espère que notre série de l'année dernière dans les premiers chapitres de l'Exode, pour ceux qui y étaient, va récolter quelques fruits.
Le livre de l'Exode commence avec un grand constat. Chapitre 1, verset 7 : …
« Les Israélites eurent des enfants et pullulèrent; ils devinrent très nombreux et puissants, au point de remplir le pays. »
Vous voyez comment Dieu est en train de tenir la promesse qu'il a faite à Abraham. Un peuple nombreux s'est formé. Dieu est en train de les bénir. C'est un texte qui nous rappelle le vocabulaire de bénédiction du récit de la création. Mais ce peuple nombreux n'a pas de pays et la bénédiction promise n'est pas encore une réalité tangible. Mais Dieu est sur le point d'agir et de sauver ce peuple de l'esclavage en Égypte et de la tyrannie du Pharaon.
Ce n'est pas que le peuple mérite ce salut. Il est plutôt un peuple craintif et rétif. Mais Dieu, par un acte de pure grâce, vainc leur ennemi en le jugeant pour que son peuple puisse être libéré de son emprise. C'est au moment de la Pâque que cet ennemi est jugé, et on voit que même son peuple aurait dû y passer, si ce n'était pas pour un agneau sacrifié qui leur a servi de substitut.
Le peuple est ainsi libéré de leur ennemi et du jugement de Dieu libéré ou racheté pour appartenir au Seigneur, pour le connaître et pour vivre pour lui dans le lieu qu'il leur a promis.
C'est ce que la loi et le tabernacle nous montrent. La loi et le tabernacle forment ce qu'on appelle l'Ancienne Alliance ou l'Alliance mosaïque.
C'est au mont Sinaï que Dieu a donné sa loi à son peuple. Les 10 commandements forment le coeur de cette loi. On a des a priori sur la loi, parce que pour nous la notion de la loi peut rimer avec la peur et la condamnation, mais au fond la loi est une bénédiction parce qu'elle permet à son peuple de connaître Dieu et de vivre pour lui sous son règne, d'une manière qui lui plaît et ainsi d'une manière qui attire sa faveur, sa bénédiction et son approbation. La loi permet aussi à l'homme de vivre en communauté, à aimer Dieu et à aimer son prochain.
Exode 19, les versets 5 et 6 nous disent : …
« Maintenant, si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m'appartiendrez personnellement parmi tous les peuples, car toute la terre m'appartient. Vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte. »
Les Israélites ne constituent pas le peuple de Dieu par leur obéissance, ils sont devenus son peuple par la grâce seule, mais ils connaissent la bénédiction de Dieu et ils évitent les malédictions de Dieu par son obéissance (cf. aussi Lv 26; Deut 30). C'est un principe de base, tout comme dans le jardin d'Éden, Dieu bénit l'obéissance. Et par cette obéissance Israël devait être une nation de prêtres, il devait bénir toutes les nations de la terre en incarnant la bonté de Dieu dans sa loi.
Dieu leur a donné sa présence parmi eux aussi. Le tabernacle ou la tente de la rencontre symbolisait le fait que Dieu vivait parmi son peuple. L'usage de pierres précieuses dans le tabernacle nous rappelle le jardin d'Éden. Dieu pouvait de nouveau résider parmi les hommes et avoir une relation avec eux. Mais en même temps, le tabernacle montrait de manière on ne peut plus claire, que ce n'est pas chose facile pour un Dieu trois fois saint de résider au sein d'un peuple toujours pécheur. D'où le besoin d'un tabernacle avec sa classe de prêtres et de sacrifices sanglants.
En effet, le problème du péché n'a pas été résolu. Mais Dieu dans sa grâce fournit un moyen pour lui de rester parmi eux, un Dieu saint parmi un peuple pécheur, en leur donnant le système des sacrifices. C'était un système partiel, même les prêtres étaient pécheurs et mourraient et manifestement les sacrifices animaliers n'étaient pas à la hauteur de la tâche, nous voyons ça très clairement plus tard dans l'Épitre aux Hébreux. Mais c'était un moyen de grâce. Le peuple pouvait offrir des sacrifices et faire confiance à Dieu et cela préfigurait bien sûr un sacrifice plus parfait, plus permanent à venir.
En effet, le problème du péché, de la désobéissance du peuple plane sur toute l'alliance mosaïque dès le début. Comment est-ce que ce peuple rétif et désobéissant va garder cette alliance ? L'épisode du veau d'or en disait long sur l'état de son coeur.
Pour l'instant, nous sommes loin de la bénédiction et de la liberté qu'ont connues Adam et Ève au début de la création. Même avec la libération de son peuple de l'esclavage par la grâce, avec sa loi qui représente le règne bienveillant de Dieu et avec le tabernacle qui représente sa présence bienfaisante en leur sein, nous sommes encore loin de la réalisation des promesses faites à Abraham. L'alliance mosaïque ne pouvait pas être un fin en-soi ou un état final, mais c'est une étape, une simple préfiguration du royaume.
Malgré de nombreuses rébellions dans le désert, Dieu dans sa bienveillance permet à son peuple d'entrer dans la terre promise. Dieu est bon et il est fidèle à sa promesse de donner le pays de Canaan à la descendance d'Abraham.
Mais le peuple n'arrive pas à vivre dans le pays sous le règne protecteur et bienveillant de sa Parole. Le livre des Juges nous livre un constat troublant. Le dernier verset de ce livre nous dit : …
« À cette époque-là, il n'y avait pas de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon. »
C’est l'anarchie. C'est le chaos. La monarchie d'Israël fait partie de ce royaume préfiguré.
Alors dans un sens la demande de la part du peuple pour un roi était un signe de désobéissance et d'un rejet du règne direct de Dieu sur leurs vies. Mais dans la providence divine, la monarchie en Israël fait partie de son plan. L'idée d'un roi est déjà bien ancienne. Dieu avait déjà annoncé un fils d'Ève qui écraserait la tête du malin (Gn 3,15), des rois parmi la descendance d'Abraham (Gn 17,6), Jacob avait prévu le sceptre de Juda (Gn 49,10)et Balaam en avait prophétisé aussi (No 24,17-19).
La question n'était pas tant s'il devait avoir un roi, mais quel genre de roi. Il y a d'abord Saül, mais il ne fait pas l'affaire. Et ensuite, il y a David, un roi selon le choix de Dieu (selon le coeur de Dieu), un roi qui va régner non pas à la place de Dieu, mais sous Dieu, sous son règne bienveillant3.
Et effectivement avec David les choses commencent à aller mieux. David connait plein de victoires sur les ennemis du peuple de Dieu. Pendant son règne le royaume est défendu et fortifié. L'époque de David et son fils Salomon est la grande époque de l'Ancien Testament. Dieu donne à Salomon une grande sagesse. Le royaume est prospère et commence à bénir les nations autour, la reine de Shéba en témoigne quelque chose.
Un moment clé est le moment où Dieu scelle une alliance avec David. Il lui fait des promesses selon lesquelles Dieu va établir de manière permanente et éternelle sa maison ou sa dynastie et que Dieu sera pour le fils de David un Père (2 Sam 7,12-16).
12 Quand ta vie prendra fin et que tu seras couché avec tes ancêtres, je ferai surgir après toi ton descendant, celui qui sera issu de toi, et j'affermirai son règne. 13 Ce sera lui qui construira une maison en l'honneur de mon nom, et j'affermirai pour toujours le trône de son royaume. 14 *Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils. S'il fait le mal, je le punirai avec le bâton des hommes, avec les coups des humains, 15 mais je ne lui retirerai pas ma grâce comme je l'ai fait avec Saül, que j'ai écarté de ton chemin. 16 Ta maison et ton règne seront assurés pour toujours après toi, ton trône sera affermi pour toujours.'»
C'est une alliance qui s'accomplira en Jésus, même s'il s'applique en partie aussi à Salomon. C'est pour ça que Dieu promet de le punir s'il s'écarte de ses voies, mais il promet également de ne jamais retirer sa grâce.
Si on pense aux promesses de bénédictions faites à Abraham ; un peuple nombreux, dans le pays de Canaan, la bénédiction, la bénédiction de toutes les familles de la terre, on voit maintenant que ces promesses vont s'accomplir grâce à un roi, à un descendant du roi David, un roi selon le choix, selon le coeur de Dieu.
Le Royaume anticipé
Mais très vite ça devient clair que le bilan de cette monarchie davidique sera très mitigé, voire désastreusement négatif. David lui-même est un homme pécheur, capable du pire et même si Salomon commence bien, il se livre à l'idolâtrie, piégée par la religion de ses nombreuses femmes.
Le roi Josias est un bon contre-exemple, ce roi qui a honoré la parole de Dieu, mais même lui est suivi par un fils qui a fait du mal aux yeux du Seigneur. Dans l'ensemble les rois d'Israël et de Juda président sur le déclin moral de la nation. Le peuple se divise en deux et les deux royaumes plongent dans l'apostasie et l'idolâtrie. L'un après l'autre, le nord et ensuite le sud connaissent le châtiment de Dieu et l'exil.
Comment est-ce que Dieu va tenir ses promesses et bénir son peuple et toute sa création ? Il faut un roi qui est bon, qui aime Dieu et qui ne meurt pas, qui n'est pas succédé par un fils corrompu.
Le peuple de Dieu est loin de Dieu. Loin de la terre bénie qu'il leur a donnée … … et rebelle à sa parole, à son règne bienfaisant par lequel sa bénédiction coule.
À bien des égards, la situation à ce stade ressemble à celle d'Adam et Ève, bannis du jardin, loin de Dieu, loin de ses bénédictions. L'histoire d'Israël nous montre en version couleur ou en version HD toute l'horreur de la rébellion de l'homme.
Les promesses faites à Abraham semblent loin, oubliées, perdues, irréalisables. En effet, comment Dieu va bénir la descendance d'Abraham comme il a promis lorsque ce peuple de manière irréductible s'éloigne de lui et sombre dans la désobéissance ? Vous voyez la tension ? Dieu a promis de manière unilatérale à bénir la descendance d'Abraham, mais le comportement du peuple ne fait qu'attirer ses malédictions.
Mais Dieu est fidèle et il ne revient jamais sur ses promesses … … et ça, les prophètes le savaient.
Les prophètes n'ont pas prophétisé dans le vide, mais ils étaient des prédicateurs qui prêchaient la Parole de Dieu et en particulier la loi que Dieu avait donnée au peuple par l'entremise de Moïse. Ils devaient rappeler au peuple leur devoir de vivre pour Dieu, de mettre en pratique la loi et ils devaient les avertir des conséquences de la désobéissance.
Pour faire court, dans l'ensemble les prophètes ont annoncé le juste jugement de Dieu sur l'idolâtrie du peuple. Le coeur du peuple s'est détourné de Dieu pour se donner à des idoles et les prophètes ont montré que Dieu était juste de les punir. En même temps, les prophètes ont rappelé au peuple que Dieu est fidèle à ses promesses, à ses promesses de punir, mais aussi à ses promesses de bénir.
Et ces prophètes ont anticipé un jour lorsque Dieu bénirait par pure grâce un reste du peuple revenu de l'exil (Es 10,20-21) et par lui le monde tout entier (Es 66,18). Ce retour serait une nouvelle libération ou rachat (Es 11,11) et un nouvel exode (Es 11,16) et une nouvelle relation avec Dieu.
Cette fois-ci cela ne serait pas un royaume préfiguré ou partiel, mais le vrai, le permanent. Dieu ferait une nouvelle alliance, une alliance permanente qui réglerait une fois pour toutes le problème du péché, du coeur pécheur de l'homme.
Voici l'annonce de la nouvelle alliance telle qu'Ézéchiel l'a annoncée.
24 Je vous arracherai aux nations, je vous rassemblerai de tous les pays et je vous ramènerai sur votre territoire. 25 »Je vous aspergerai d'eau pure et vous serez purifiés. Je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos idoles. 26 Je vous donnerai un coeur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau. Je retirerai de votre corps le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. 27 C'est mon Esprit que je mettrai en vous. Ainsi, je vous ferai suivre mes prescriptions, garder et respecter mes règles. 28 Vous habiterez le pays que j'ai donné à vos ancêtres, vous serez mon peuple et je serai votre Dieu.
Le prophète parle d'une nouvelle naissance, d'une transformation de l'Esprit. Mais comment ? Comment cela sera-t-il possible ?
Ça sera l'œuvre d'un bon roi berger qui sera aussi un serviteur souffrant.
Un roi selon le choix de Dieu, un roi bon et juste, un roi dans la lignée de David (Es 11,1ss; Ez 34,23) qui prendra soin de son peuple comme un bon berger (Ez 34,11ss), qui . Les textes qui en parlent semblent laisser s'entrapercevoir que ce roi berger sera divin (Es 9,5; 11,2; Ez 34,11ss).
Et en même temps, le prophète Esaïe parle d'un serviteur, parfois ce serviteur semble se référer à Israël et parfois à un individu. Et ce serviteur opérera le 2e exode et ce nouveau rachat par le moyen de sa propre mort; une mort propitiatoire qui apaise la juste colère de Dieu, une mort substitutive, il mourra à la place de beaucoup, il portera leurs péchés, leur châtiment pour qu'ils aient la vie. Et la vie de ce serviteur bénira non seulement un reste d'Israël, mais toutes les nations (Es 49,6).
Ézéchiel prévoit un nouveau temple et un nouveau régime de prêtres et de sacrifices (Ez 40-48). Esaïe parle du renouvellement de toutes choses, il dépeint une vision d'une nouvelle création.
Le royaume est donc anticipé : un roi berger, un serviteur souffrant qui rassemblera et rachètera un peuple nombreux; une terre qui commence déjà à ressembler non pas au pays de Canaan, mais à la terre tout entière ou à la nouvelle création, et une bénédiction qui touche les nations, une nouvelle relation avec Dieu par l'Esprit, un nouveau coeur qui aime sa parole et lui obéit.
L'arrivée du Roi
Il y a un reste du peuple qui grâce à l'édit du roi Cyrus de Perse rentre au pays. Ils reconstruisent le temple, mais leur quotidien est très loin de la réalité du royaume anticipé. Ce royaume est toujours futur.
Nous arrivons au temps de l'accomplissement. Un fils de David est né à Bethléem dans des conditions très humbles, loin du palais de Jérusalem. Au début de son ministère il proclame : …
« Le moment est arrivé et le royaume de Dieu [ou le règne de Dieu] est proche. Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Et c'est dans le ministère de Jésus de Nazareth que le règne de Dieu se manifeste. La parole souveraine de Dieu s'est faite chair et il a fait sa demeure parmi les hommes.
Et les miracles de Jésus nous montrent à quel point ce roi en qui Dieu trouve son plaisir est capable et a envie de faire les effets désastreux de la révolte de l'homme, de la chute. La maladie, la mort, l'oppression du malin sont puissamment vaincues.
Là où Adam a été désobéissant, Jésus tient bon, il est sans péché. Et à la croix il vainc l'ennemi de la mort, et donc l'emprise du diable. Comment ? En expiant la dette de son peuple, lui l'innocent à la place des coupables. C'est ainsi que ce Fils d'Ève écrase la tête du malin (Gn 3,15) et vainc la mort éternelle qui nous guette tous. (cf. Col 2,14-15; 1 Co 15,56),
Et Jésus est présenté aussi comme un nouvel Israël. Il s'entoure de 12 disciples comme les douze tribus. Assis sur une montagne, comme à Sinaï, Jésus leur donne sa parole souveraine. Ce nouvel Israël, c'est-à-dire Jésus lui-même, ne se rebelle pas contre Dieu comme celui de l'Ancien Testament. Il est parfaitement obéissant : nous voyons suprêmement à la croix combien il aime Dieu de tout son coeur et à quel point il aime son prochain comme lui-même. Il mérite toutes les bénédictions que la loi de Moïse avait prévue, mais il y subit comme un serviteur souffrant (Es 53, Mc 10,45) toutes ses malédictions de manière substitutive, c'est-à-dire à la place de son peuple, ce peuple qui comme des brebis l'entoure et écoute sa parole (Jn 10,27) .
En effet, Jésus accomplit toute la loi de Moïse : il est le nouveau tabernacle où on rencontre Dieu, il est le nouveau temple où nous avons un accès inédit auprès du Père, Jésus est notre souverain sacrificateur et notre sacrifice. Nous pouvons en effet nous approcher de Dieu avec confiance en vertu de son sacrifice suffisant. Ce sacrifice que les sacrifices animaliers préfiguraient est cette fois-ci bien meilleur, suffisant, efficace, permanent et sûr.
C'est la résurrection qui marque sa Seigneurie. C'est ainsi que Dieu déclare au vu et au su de tous, que cet homme n'est aucun criminel de droit commun, mais son Fils innocent, le sacrifice acceptable, le Seigneur, le Roi de l'univers et que le salut, la bénédiction, se trouve en lui, en lui seul.
En effet, en Jésus nous avons la vie, la vie éternelle. C'est l'Évangile de Jean qui nous le dit de manière éclatante. Jésus est la résurrection et la vie ! En lui et par sa mort, la malédiction de la Genèse est surmontée. C'est en le bon berger et grâce à sa mort et à sa résurrection que les bénédictions promises à Abraham se réalisent.
Et cette bénédiction du pardon, d'un nouveau coeur, la régénération de l'Esprit, d'une nouvelle relation avec Dieu, de l'espérance de la nouvelle création, toutes ces bénédictions promises d'abord à Abraham, préfigurées sous l'Ancienne Alliance, anticipées par les prophètes et accomplies en Jésus se reçoivent tout comme Abraham les a reçues, c'est-à-dire par la foi, la foi seule.
Il a fallu que cela soit ainsi, parce que de nous-mêmes nous sommes incapables de lui obéir comme il faut. Par nous-mêmes, nous ne pouvons pas vivre d'une manière juste devant lui, notre péché, notre désobéissance, a envahi nos coeurs. Comme l'histoire d'Israël l'illustre, qui que nous soyons, nous n'arrivons pas à garder la loi.
Le règne du Roi s'étend
Au jour de la Pentecôte, le Christ ressuscité a déversé l'Esprit Saint sur son nouveau peuple rassemblé à Jérusalem, un peuple qui avait mis leur foi en lui, leur confiance en son sacrifice propitiatoire. Le livre de Galates nous dit de manière claire que l'Esprit, la bénédiction, le renouvellement tant attendu se reçoivent par la foi seule.
Ceux qui mettent leur foi en Jésus sont unis à lui. Il devient leur chef. Ils deviennent son peuple. Sa justice et son obéissance deviennent les leurs. … et Jésus prend leur péché et leur désobéissance sur lui. C'est un bon échange n'est-ce pas ?
C'est un cadeau immérité que Dieu donne à tous ceux qui s'inclinent devant le Seigneur Jésus et se fient à lui, au Fils, à la Parole faite chair, l'expression ultime de son règne, de sa royauté. Et ce règne du Seigneur Jésus est en pleine expansion.
Dans le livre des Actes, nous voyons comment le règne de Jésus avance, comment la Parole et l'Esprit avancent, les deux œuvrent ensemble, au fur et à mesure que l'évangile est annoncé aux nations et les nations se tournent vers Dieu pour recevoir, en Jésus, la bénédiction du pardon, d'une nouvelle relation avec Dieu et l'espérance de la vie éternelle en Dieu, de la nouvelle création.
Et ces croyants forment ensemble l'épouse de Jésus, l'église. Et cette église, son peuple, est le temple de l'Esprit Saint. La demeure de Dieu. Le lieu où la parole est respectée ; où son règne est chéri. Toutes les bénédictions promises à Abraham sont une réalité en Jésus dans cette union avec lui.
Le livre des Actes nous montre le trajet de l'avancement du règne de Dieu, il va de Jérusalem jusqu'aux extrémités de la terre, Rome. Mais cette Parole est toujours en train d'avancer aujourd'hui : même à La Garenne-Colombes et dans les Hauts de Seine. Elle est annoncée, elle convertit et elle rassemble un peuple pour Dieu, un peuple qui lui appartient, un peuple saint, sanctifié, un peuple de l'Esprit qui le manifeste en aimant sa Parole, et un peuple qui fort de la grâce et dans l'espérance du retour de Jésus se prépare pour l'accomplissement du royaume. En attendant ce jour, son peuple se sanctifie et sert le Seigneur en pratiquant le bien.
Oui, parce que pour l'instant nous vivons le début de ce règne, le royaume a été inauguré par Jésus, par sa résurrection et l'envoi de l'Esprit, mais son accomplissement complet est toujours futur. Nous vivons ce qu'on appelle l'époque « des derniers jours ». Le mal, la frustration à laquelle la création a été soumise, le péché dans nos propres coeurs, tout ce qui caractérise l'ancien ordre des choses est toujours d'actualité. Comme disait Martin Luther, "nous sommes à la fois justifiés et pécheurs". Nous vivons le chevauchement des époques et cela nous fait languir pour ce moment quand Jésus renouvellera de manière complète toutes choses.
L'accomplissement du Royaume
Ce moment viendra comme un voleur dans la nuit, à un moment inattendu (1 Thess 5,2). C'est le moment prévu du jugement dernier. Lorsque tous seront jugés devant le trône de Dieu.
La Bible est claire que pour ceux qui ont persisté dans leur défiance de l'auteur de la vie, de Jésus qui est la résurrection et la vie, c'est la mort éternelle les attend (Ac 17,31; Ap 20,12ss). Dans sa grâce, il nous donne des avertissements nombreux et solennels.
Mais c'est aussi le moment des noces de l'Agneau. Jésus revient pour chercher son épouse, son église, son peuple. En ce jour-là, nous serons transformés en son image, l'image de Dieu. L'image si altérée et abîmée lors de notre révolte sera pleinement restaurée en nous. Le malin n'a pas le dernier mot, il n'aurait pas forcé la main de Dieu. Toute la création et l'ordre créationnel seront justifiés, libérés, rendus entiers. Dieu sera victorieux.
Pour pour ceux qui ont mis leur confiance en Jésus, la résurrection et la vie, qui sont en vertu de la grâce de Dieu couverts de son sang, qui sont au bénéfice de son sacrifice, leurs noms sont inscrits dans le livre de vie.
L'apôtre Jean parle de ce moment ainsi : … Apocalypse 21,1-4
21 Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et la mer n'existait plus. 2 Je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une mariée qui s'est faite belle pour son époux. 3 J'entendis une voix forte venant du ciel qui disait: «Voici le tabernacle de Dieu parmi les hommes! Il habitera avec eux, ils seront son peuple et Dieu lui-même sera avec eux, [il sera leur Dieu]. 4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car ce qui existait avant a disparu.»
Et plus loin après sa vision de la nouvelle Jérusalem nous lisons … Apocalypse 22,1-5
22 Puis il me montra le fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'Agneau. 2 Au milieu de la place de la ville et entre les deux bras du fleuve se trouvait l'arbre de vie qui produit douze récoltes; il donne son fruit chaque mois et ses feuilles servent à la guérison des nations. 3 Il n'y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville; ses serviteurs lui rendront un culte. 4 Ils verront son visage et son nom sera sur leur front. 5 Il n'y aura plus de nuit et ils n'auront besoin ni de la lumière d'une lampe ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles.
Nous serons avec notre Dieu, parmi son peuple nombreux … dans sa nouvelle création … régnant sur cette création pour lui et selon ses voies … cette nouvelle création sera remplie d'homme et de femme qui l'aiment et qui se réjouissent en son règne vivifiant, qui prennent plaisir dans chaque parole bienfaisante qui sort de sa bouche, qui célèbrent la gloire de sa grâce.
Comment y répondre aujourd'hui ? Ephésiens 1,3-6
3 Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ! 4 En lui, Dieu nous a choisis avant la création du monde pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, 5 il nous a prédestinés à être ses enfants adoptifs par Jésus-Christ. C'est ce qu'il a voulu, dans sa bienveillance, 6 pour que nous célébrions la gloire de sa grâce, dont il nous a comblés dans le bien-aimé.
1 Cette structure s'inspire directement de celle proposée par Vaughan Roberts (God's Big Picture, IVP, Leicester, 2002). De manière globale le matériel de cette intervention suit grosso modo son matériel, ainsi que le matériel non publié de St Helen's Bishopsgate, « Read Mark Learn : Bible overview »
2 Roberts, V., God's Big Picture, IVP, Leicester, 2002, p.33.
3 Roberts, V., God's Big Picture, IVP, Leicester, 2002, p.80.